Après six mois de sport : mon bilan, mon histoire et mes conseils.

Je n’ai jamais été une grande sportive et à vrai dire ma famille ne l’était pas vraiment non plus. Vous la savez déjà, nous on est plutôt orienté musique que jeux olympiques. Néanmoins, mes parents tenaient à ce que l’on ait des activités extra-scolaires et par chance on habitait dans une ville qui en proposait en nombre. J’ai d’abord commencé par la gym, mais j’ai arrêté au bout de quelques années. Le poids de mes fesses m’empêchait de faire de la barre et vous pouvez rire puisqu’aujourd’hui encore, c’est toujours le même cas. Mes fesses sont développées et faire des tounicoti tournicotaautour de la barre n’était clairement pas fait pour moi.

M’enfin je ne suis pas venue ici pour vous parler du poids de mon postérieur. Entre temps, j’ai débuté la danse classique. Ma sœur en faisait et je trouvais ça si élégant. J’en ai fait pendant une bonne grosse dizaine d’années mais j’ai arrêté parce que ma prof me traitait clairement de grosse. Du coup, aujourd’hui encore j’ai cette fâcheuse habitude de toujours rentrer mon ventre et de caler un nounours contre lui pour le faire rentrer lorsque je me couche le soir. – oui oui, vous avez bien lu je dors toujours avec un nounours, et alors ?! -. Du coup vous comprendrez que comme dirait Meryem « je suis pas venue ici pour souffrir » donc j’ai arrêté. Me traiter de grosse quand je fais 60kg c’est une chose, mais dire que si je suis grosse c’est parce que ma mère l’est ça en est une autre. Traduisez ça par la très célèbre expression « je suis gentille, mais faut pas se foutre de ma gueule non plus ».

Pourtant j’ai essayé. Enfin, pendant de longues années le seul sport que je pratiquais était celui des cours d’EPS. Autant vous dire que j’étais de loin la plus nulle de tous, mais que voulez-vous, moi j’aime chanter pas courir.

Puis, lorsque je suis arrivée en BTS les réseaux sociaux, se sont transformés en véritable coach sportif à base de « 30 days challenge ». Squat, abdos, fessiers, il y en avait pour tout les goûts. Je m’y suis donc attelé, je déteste mon ventre – on se demande pourquoi- et mes cuisses. Mais ce n’a pas eu l’effet souhaité mais encore plus, la motivation ne suivait pas.

En deuxième année de BTS, je me suis inscrire à la salle de sport. Mon frère était inscrit à la salle de musculation de notre ville, j’ai donc suivi ses pas. Étant en étude sur le Havre la semaine, je rentrai les week-end et pouvais aller à la salle que les samedis matin. Autant vous dire qu’au début j’étais motivée, mais rapidement je me suis rendu compte que cela ne me convenait pas. Pourquoi ? C’est simple, alors que je suis prête à déplacer des montagnes pour beaucoup de chose, dans le sport si quelqu’un ne me pousse pas je ne sais pas le faire moi-même. Cela a duré qu’un an puisque l’année suivante je suis partie vivre un an aux Etats-Unis. Lorsque j’étais dans ma première famille, je me suis inscrire de nouveau dans une salle de sport et j’y allais quasiment tous les soirs. Pourquoi? Parce que je ne voulais pas revenir avec 10kg en plus sur la balance et que ça me permettait de quitter la maison le temps de quelques heures. Seulement, j’ai changé de famille et la salle de sport était trop loin pour continuer. Ça a été le début d’une longue période sans sport, sans que, je vous avoue, cela me dérange réellement.

À mon retour en France, plus rien. J’ai rencontré mon copain, et quand on dit que se mettre en couple fait grossir, laissez-moi vous dire que cela n’est pas une légende. Très sportif, il a essayé de m’accompagner courir. De trouver un moyen de motiver pour le sport, mais rien à faire ça n’a jamais fonctionné. Et s’il y a un truc que je déteste le plus au monde, c’est bien courir, ça m’ennuie à un point que vous ne pouvez imaginer. Vous le comprenez maintenant, en termes de sport je suis à la fois compliquée et chiante. Vous êtes d’accord ça ne fait pas bon mélange.

Puis il y a six mois, le déclic. Comment ? Un groupe d’amie, on était cinq déterminées à se remettre au sport. La motivation de chacune m’a aidé à m’y remettre moi aussi. Bon, je ne vais pas vous mentir ça nous pris un bon moment avant de vraiment nous y mettre. Il est difficile de trouver une salle qui plaise à tout le monde. Alors le verdict est tombé deux salles, deux groupes. Deux d’un côté et trois de l’autre. Moi, je fais partie du groupe de deux.

On est dans une salle sur les quais de Rouen, où juste à côté ils font des pizzas qui sont absolument délicieuses. Oui c’est ce qu’on appel un traquenard. Mais honnêtement je n’y ai mangé qu’une seule fois après le sport et c’était pour manger une salade ! Laissez-moi vous dire que je ne suis pas peu fière.

Mais ce qui m’a fait changer d’avis sur le sport c’est les cours collectifs. Depuis six mois, il n’est pas question d’errer parmi les machines. Mais de se rendre dans la salle des cours collectifs, avec une dizaine d’autres personnes et de se motiver avec un coach. Biking, CrossFit, Cardio Box, Full Body, je ne compte pas le nombre de fois où je me suis retrouvée à marcher en canard à cause des courbatures. Mais je suis fière parce que j’ai perdu quelques kilos. J’ai raffermi mon corps, mais surtout j’ai retrouvé le goût et la motivation pour le sport. Et comme vous avez pu le voir ce n’était pas gagné d’avance. J’ajouterai même que dès septembre, mon amie et moi reprenons un abonnement pour continuer sur notre lancée. Si c’est pas beau ça !

Si toi aussi, tu détestes le sport, mais pourtant tu aimerais bien t’y mettre. -parce qu’on ne va pas se mentir ça fait du bienphysiquement, mais aussi psychologiquement-. Je te conseille de tester un maximum de choses parce que ce qui fonctionne pour moi ne fonctionnera pas forcément pour toi. La seule clé c’est d’essayer jusqu’à ce qu’à trouver ce qui vous plait et ce qui vous motive. J’ai testé la salle de muscu, le sport à la maison, la course à pied, rien n’y faisait, ça m’ennuyait. Maintenant, j’ai trouvé ce dont j’ai besoin pour me motiver : une bonne copine, un coach et des cours collectifs. L’ambiance collective me pousse à me dépasser et ça fait du bien.

La moralité est là : essayez, échouez, essayez encore et échouez encore. Croyez-moi vous finirez par trouver ce qui vous fera aimer le sport à nouveau.